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  • Présentation
  • Apprentissage & Transmission
  • Rupture avec le Passé
  • Direction de Commencement

Les problèmes du monde doivent-ils être la base du raisonnement ? Ou sont-ils seulement les conséquences d’une incompréhension générale de ce qui nous entoure ?

Avant d’entamer quelconque explication, ou de mettre en lumière une nouvelle approche vis à vis de toute cette situation, il est important de mettre en avant un fait important. Le raisonnement par opposition et confrontation consomme beaucoup trop d’énergie par rapport aux résultats que l’on peut en obtenir. Énergie qui serait bien plus utile ailleurs.

La Critique

La télévision, qui était à l’origine le seul moyen d’information vidéo que nous avions, proposait pour principal format des journaux télévisés et des interviews. Et pour beaucoup nous avions droit à des personnes diplômées ayant en majorité un certain recul. Désormais, nous avons pu voir au cours des dix dernières années le développement fulgurant d’un nouveau sport mondial : critique. Que ce soit positif ou négatif. Bien que ce soit une profession qui existe depuis l’apparition du journal au moins, c’est devenu un métier à part entière de plus en plus demandé avec le développement des chaînes de télé, de pseudo-information et de divertissement.

Vous aurez compris qu’à titre personnel je ne suis pas particulièrement friand de ce genre de pratique. Ce qui me dérange surtout reste la critique faite par des personnes n’ayant pas vraiment de légitimité et quasiment aucun recul vis à vis d’une profession ou d’une réalisation, qu’elle soit musicale, écrite, visuelle, ou autre. Leur seul « travail » consistant à dire ce qu’ils pensent d’un sujet. Chose qui, tout sentiment mis de côté, s’en trouve inintéressante et purement personnelle. Car totalement subjectif. Très peu de critiques peuvent être désormais considérées comme réellement instructives et intéressantes.

Origine

Au final, on pourrait s’intéresser au sens réel de ce que devrait apporter une critique. Si on s’arrête un instant sur une définition littéraire, et même philosophique, on est sur « l’art de discerner » pour les grecques. De son côté, Kant parle même d’un examen sur la réflexion des limites des capacités de l’Homme. Ainsi, j’en retiendrai que l’unique chose importante est ce qui se trouve derrière la simple expression de cette critique, qui au fond, ne reste qu’un simple avis personnel.

En effet, la discussion autour d’un sujet, comme on peut l’avoir fréquemment dans beaucoup d’émissions de télé ou de radio, ne peut être considérée comme nocive ou inutile si, derrière, l’argumentaire de chacun était écouté et pris en compte de manière intelligente. Malheureusement, nous pouvons souvent observer qu’une bonne majorité des débats terminent en confrontation. Finalité de ce qui aurait dû être une discussion instructive, où les deux camps vont rester sur leur positions. Pourquoi ?

Remise en Question

Accepter un avis contradictoire à ses idées et ses connaissances, consiste à remettre en question les fondations de sa vie. Mettre en défaut les personnes que l’on suit, ses modèles, ainsi que leurs idées sur lesquelles nous avons basé jusqu’ici notre vie. Me viennent en tête en écrivant ces lignes les quelques expressions, oh combien utilisées, concernant les personnes d’un âge plus avancé, ainsi que la réputation selon laquelle il est difficile de leur faire changer leurs habitudes. C’est un peu le même phénomène qui se produit ici. Je n’oublie pas, bien évidemment, l’implication d’un autre principe intimement lié dont j’aborderai aussi l’extrême importance prochainement : la routine.

Accepter de remettre sa vie en question est extrêmement douloureux. Plus la personne aura vécu et plus elle devra remettre d’années et de fondamentaux en question. Prenez par exemple le tristement célèbre exemple du lavage de mains dans les hôpitaux. Pourquoi ne voulait-on pas croire au début que se laver les mains sauverait des vies ? Car cela signifierait accepter le « meurtre » potentiel d’un grand nombre de patients par ce simple fait, à savoir ceux qu’on aurait pu sauver en se lavant les mains jusqu’à l’application de cette mesure. Le traumatisme derrière n’était pas sur l’instauration d’une nouvelle action en temps que telle, mais bien sur la vision rétrospective que chacun se faisait.

Il est aussi plus simple de changer une habitude chez la jeune génération. On pourrait reprendre l’exemple du lavage de mains pour le corps médical, mais aussi parler de l’instauration progressive des ceintures de sécurité dans les voitures dont il a fallu adapter les comportements. Désormais, c’est devenu plus qu’une habitude, c’est un réflexe, un automatisme.

Silence

Revenons à l’intérêt de la discussion. Je vous renverrai sur le titre du premier article qui prendra ici pour vous beaucoup plus de sens : la conscience mène à l’écoute, la connaissance à la parole. Reconnaître que l’on ne sait pas. C’est à la fois se l’avouer à soi-même, ainsi que l’avouer à sa sphère d’écoute. Cela vous permettra d’accepter l’ignorance afin de concentrer tout votre temps sur l’écoute et l’apprentissage de ceux qui ont de vrais éléments de réponses. Est ce un signe de faiblesse ? Je vous renverrai volontiers alors sur les paragraphes précédents expliquant que la confrontation, et donc le principe de vainqueur/vaincu, n’est pas un chemin à emprunter dans une logique d’apprentissage et de transmission.

Savoir quand parler et quand écouter est la véritable preuve d’une personne allant dans la bonne direction. C’est aussi potentiellement la preuve d’une personne avec qui vous pourrez discuter. On parle souvent de personnes ouvertes d’esprit, ou tout simplement conscientes. Conscientes que la vérité est subjective et que l’apprentissage se fait à la fois à travers autrui qu’à travers soi-même. En ce sens, il serait alors intéressant pour certaines personnes d’apprendre à se taire tout court. Lien très simple avec ce célèbre proverbe originaire du Talmud, un des textes fondamentaux du judaïsme rabbinique : La parole est d’argent, mais le silence est d’or.

Énergie

Un dernier argument complémentaire à cette approche viendra de la qualité de l’énergie employée. De manière assez simpliste, on pourrait séparer ici l’énergie en deux types : interne et externe. Une vraie discussion utile, ludique et instructive est en partie une adaptation à son interlocuteur. L’énergie instillée dans sa parole vient alors de l’extérieur et s’en retrouve légèrement « forcée ». Le développement des idées ici se fait par à-coups.

Lors du développement d’une simple pensée ou alors même de la transmission d’un savoir, par exemple pendant un cours, la continuité de votre raisonnement vous appartient. Vous avez une énergie interne d’entraînement qui vous pousse toujours plus loin grâce à votre logique personnelle. Me viennent à l’esprit les interviews de certains de mes mentors que l’on écouterait parler des heures, ou même le souvenir d’un professeur de philosophie qui, partant d’un simple mot, s’en venait à faire un cours de 2 heures sans aucune pause dans son raisonnement.

Vous pouvez désormais voir l’intérêt de chacune de ces méthodes et dans quelles situations il est préférable de les utiliser. Vous pouvoir voir désormais pourquoi ce blog est basé sur mon seul récit personnel, sans interactions ou questions extérieures. Pourquoi je ne baserai pas non plus le déroulement de mon approche sur une opposition au fonctionnement du monde actuel. De la même manière que le professeur de philosophie, j’essaierai ici de vous emmener le plus loin possible et de la manière la plus fluide et douce possible, en partant d’une simple idée ou de quelques mots. Sans savoir pour autant où nous sommes encore censés aller.

 

Mots clefs de l’article

  • Critique Désorientée
  • Remise en Question Douloureuse
  • Savoir Ecouter
  • Raisonnement Interne & Externe

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